Le ministre de la Coopération internationale et de la Promotion du partenariat public-privé, Denis Christel Sassou Nguesso, a annoncé récemment, devant la représentation nationale, la tenue cette année de vingt-deux réunions de commissions mixtes de coopération avec des pays amis.
Au nombre des réunions de commissions mixtes à tenir, il y a celle avec le Gabon dont la cinquième et dernière remonte à février 1985, soit trente-sept ans après. « Pour tout dire, nous avons prévu, cette année, d’organiser vingt-deux réunions de commissions mixtes bilatérales. Nous pouvons, d’ores et déjà, vous annoncer que la sixième commission mixte entre le Congo et le Gabon est prévue pour le troisième trimestre de cette année. Les dates sont à déterminer de commun accord entre les deux parties et un travail s’effectue pour une concordance de nos deux calendriers », a annoncé Denis Christel Sassou Nguesso à l’Assemblée nationale, répondant à la question d’un député.
Le ministre en charge de la Coopération internationale a également rappelé la nécessité de comprendre que l’organisation des commissions mixtes est un processus assez complexe où les deux parties doivent arriver à une concordance de calendrier. « C’est ce qui explique parfois la difficulté à organiser régulièrement les sessions comme nous le souhaitons. Il s’agit quand même d’un mécanisme important qui permet de concrétiser, de suivre et d’évaluer les accords de coopération bilatérale. Les grandes réunions de coopération sont les lieux par excellence d’échanges de connaissances, d’expériences et d’expertise entre les Etats », a-t-il rappelé.
S’agissant des avantages que le Congo peut tirer du travail entrepris sur les questions bilatérales et de promotion du partenariat public-privé, Denis Christel Sassou Nguesso a indiqué que sa vision est de faire de la diplomatie économique un puissant levier et un important contributeur à l’effort de développement national. Au titre de la coopération internationale, le Congo a organisé en 2021 deux grandes réunions de commissions mixtes avec la République du Rwanda et la République démocratique du Congo. Il a aussi signé plusieurs accords de coopération dont un accord-cadre avec la Guinée-Bissau. En effet, les deux pays qui entretiennent des relations diplomatiques depuis 1975 ne disposaient pas d’accord-cadre permettant la tenue des réunions de commissions mixtes.
« Dans notre vision de la coopération, il ne s’agira nullement de signer les accords pour les signer. Notre objectif est que ces accords aient un intérêt réel pour notre pays et nous nous attèlerons à veiller à leur suivi et à leur évaluation », a précisé le ministre en charge de la Coopération internationale.
Concernant la promotion du partenariat public-privé, il a rappelé que le Plan national de développement (PND) 2022-2026 a un gap de financement de près de 6 000 milliards FCFA. Ainsi, les investissements directs étrangers devraient à ce titre jouer un rôle prépondérant pour s’arrimer à la vision du gouvernement consistant à faire du partenariat public-privé un pôle de financement des projets et une alternative réelle à l’endettement. « C’est ainsi que vous avez pu remarquer que nous nous sommes mis en contact permanent avec tous les acteurs du secteur privé du monde entier afin de leur présenter les opportunités d’affaires en République… A titre d’illustration, nous avons à ce jour signé près de treize protocoles d’entente et trois protocoles d’accord avec des engagements fermes entre les différentes parties. Il s’agira pour notre pays d’avoir une action forte, d’apporter une contribution significative au financement de notre PND. Il s’agira aussi de favoriser la diversification économique car nous savons tous qu’il s’agit de la pierre angulaire de la vision du chef de l’État », a conclu Denis Christel Sassou Nguesso.